Réseau départemental de suivi de la
qualité des eaux superficielles landaises
 

Carte 1542 O Saint-Sever (1:25000) - Source IGN
 

Analyses physico-chimiques 
 

La qualité de l'eau de l'Adour est suivie depuis 1996 à l'aval de Saint-Sever dans le cadre du Réseau Complémentaire Départemental sous maîtrise d'ouvrage du Département des Landes.

Le bilan des campagnes de surveillance s'approche des observations faites à l'entrée du département (Adour à Aire-sur-l'Adour) en mettant en évidence l'existence de dégradations récurrentes et une variabilité importante selon les années et les altérations.

Les résultats enregistrés en 2014 ont entraîné trois déclassements majeurs. Les deux premiers sont intervenus dans la classe de mauvaise qualité pour les altérations "micro-organismes" et "pesticides (mesurés sur eau brute)" tandis que le troisième s'est produit dans la classe de qualité médiocre "particules en suspension". Ces résultats s'expliquent notamment par des concentrations relevées lors d'un prélèvement réalisé le 10 juillet 2014 respectivement en Escherichia coli (2041 UFC/100 ml), métolachlore ESA (2,4 µg/l) et matières en suspension (49 mg/l).

D'autres déclassements sont également intervenus dans la classe de qualité moyenne pour les altérations "température" et "micropolluants minéraux (mesurés sur eau brute)". 

Enfin, les derniers résultats obtenus à l'aval de Saint-Sever conduisent à classer l'eau de l'Adour parmi les eaux inaptes à la production d'eau potable, à la pratique de tous les loisirs et sports aquatiques, ainsi qu'à une utilisation directe en aquaculture. En revanche, ses eaux permettent l'irrigation des plantes sensibles ou de tous les sols, ainsi que l'abreuvage de tous les animaux, y compris les plus sensibles.

Analyses hydrobiologiques

La qualité hydrobiologique de l'Adour est suivie à l'aval de Saint-Sever à travers l'étude des communautés de macro-invertébrés benthiques (depuis 1996) et de diatomées (depuis 2003).

Les notes obtenues dans le cadre du suivi des invertébrés sont variables selon les années. L'évolution positive observée depuis 2009 pourrait s'expliquer par une amélioration des conditions d'accueil des communautés biologiques (habitats), mais aussi par l'évolution de l'indice utilisé (voir les explications sur la fiche réseau).

En revanche, les notes issues du suivi des diatomées sont stables et font état d'une qualité biologique régulièrement dégradée. Ce constat indique que la présence régulière de matières organiques et de nutriments, mise en évidence dans le cadre de la surveillance physico-chimique, a un impact significatif sur le développement de la vie aquatique au niveau de cette station de surveillance.