Le Luy de Bearn - Point N° 05 220 000

La qualité de l'eau du Luy de Béarn est suivie depuis 1992 à Amou, avant sa confluence avec le Luy de France, tout d'abord dans le cadre du Réseau Complémentaire Départemental sous maîtrise d'ouvrage du Département des Landes, puis aujourd'hui dans le cadre d'un réseau de surveillance sous maîtrise d'ouvrage de l'agence de l'eau Adour-Garonne.

Le bilan de la surveillance conduite durant cette période fait état d'une qualité de l'eau régulièrement dégradée par la présence de matières organiques, de nitrates, de particules en suspension, de micropolluants minéraux (métaux) et de pesticides. Il est à noter que les résultats enregistrés sur cette station sont très similaires à ceux observés sur le Luy de France à Amou.

Trois déclassements sont observés à l'issue de la campagne 2014. Le premier est intervenu dans la plus mauvaise classe de qualité pour l'altération "particules en suspension" en raison d'une concentration ponctuelle en matières en suspension mesurée le 21 janvier (86 mg/l). Les deux autres se sont produits dans la classe de qualité médiocre pour les altérations "nitrates" et "micropolluants minéraux (mesurés sur sédiments)". Ces déclassements s'expliquent par des concentrations en nitrates (32 mg/l) et en chrome total (155,4 mg/kg) respectivement enregistrées sur un échantillon d'eau prélevé le 19 novembre et sur un échantillon de sédiments prélevé le 18 septembre.

En parallèle, de nombreux autres déclassements plus légers ont été constatés dans la classe de qualité moyenne pour les altérations suivantes : "matières organiques et oxydables", "matières phosphorées", "micropolluants minéraux (mesurés sur bryophytes)", "pesticides (mesurés sur eau brute)" et "HAP (mesurés sur sédiments)".

Enfin, les derniers résultats obtenus à Amou conduisent à classer l'eau du Luy de Béarn parmi les eaux inaptes à la pratique de tous les loisirs et sports aquatiques ainsi qu'à une utilisation directe en aquaculture.

Analyses hydrobiologiques

La qualité hydrobiologique du Luy de Béarn est suivie à Amou à travers l'étude des communautés de macro-invertébrés benthiques (depuis 1993), de diatomées (depuis 2007), de macrophytes (depuis 2012) et des peuplements piscicoles (depuis 2007).

Les résultats enregistrés sont variables selon les indices.

Les notes obtenues dans le cadre du suivi des invertébrés sont globalement bonnes et ne traduisent pas d'impact sur le développement de la vie aquatique des apports de matières organiques observés ponctuellement.

En revanche, les notes issues du suivi des diatomées et des macrophytes indiquent un niveau de trophie moyen à élevé dans le cours d'eau, et traduisent les perturbations constatées sur le plan physico-chimique en raison d'apports récurrents de nutriments (essentiellement des nitrates).

Enfin, le suivi des populations piscicoles pratiqué depuis 2007 présente des résultats variables. Ainsi, la qualité des peuplements présents sur cette station a été évaluée moyenne à bonne au cours des quatre campagnes de surveillance mises en oeuvre à ce jour.

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Département des Landes - Direction de l'Environnement - SAGER