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La renaissance du poney landais

La renaissance du poney landais

Moins connu que le pottok du Pays basque, son cousin landais, robuste et très endurant, mérite aussi d'être mis lumière. Retour sur la sauvegarde de cette race emblématique de nos barthes.

Lors du dernier concours départemental agricole mi-septembre à Amou, les stars étaient, comme d'habitude, les blondes d'Aquitaine. Plus discrets, les poneys y ont aussi eu leur palmarès, et même un concours national à Tartas cet été. Une dizaine d'éleveurs passionnés par la réhabilitation de cette race rustique et ancienne, sont aujourd'hui en activité dans les Landes, à Rivière, Saubusse, Seignosse, Orx, Saint-Julien-en-Born, Vielle Saint-Girons ou Brassempouy. Et le Conseil départemental accompagne la filière par des aides à sa conservation et sa valorisation.

Poneys des pins ou des barthes

« Les plus gros élevages se trouvent du côté de Nantes, en Lorraine et dans la vallée du Rhône », précise Véronique Monteil, présidente depuis 2010 de l'Association nationale du poney landais (ANPL), et éleveuse à Rivière d'une vingtaine de ces petits chevaux.

Vieil habitant du département, le poney a vécu à l’état plus ou moins sauvage de Capbreton au Bassin d’Arcachon (« poneys des pins ») jusque vers le milieu du XXe siècle, ainsi que dans les barthes de l’Adour (« poney des barthes ») où le Dr Soulé remarqua une population homogène dans les années 1960. Avec l’aide des Haras Nationaux et une poignée de passionnés, ce vétérinaire de Saubusse a alors établi, un standard et un recensement local et national. Le livre généalogique et l’ANPL sont officialisés en 1971 ; la sauvegarde de la race s’organise.

48 naissances l'an passé

« C'est un poney très polyvalent, qui a servi aux travaux légers de ferme (fanage du foin, carriole de marché) et est aujourd'hui encore utilisé pour les loisirs équestres. Ce très bon trotteur est parfait pour toutes les disciplines olympiques, en école, en compétition ou en loisirs », souligne Mme Monteil qui vient de vendre quatre de ses bêtes à un centre équestre de Tours.

L'an passé, sur la quarantaine d'éleveurs français adhérents, 48 naissances ont été comptabilisées. « Ça monte de 4 ou 5 chaque année, doucement mais sûrement », relève l'éleveuse dont l'association travaille à la commercialisation, épaulée par la Société française des équidés de travail. Avec l'espoir d'accroître la notoriété de cette belle race landaise encore méconnue.

Le saviez-vous ?

1 000 poneys landais sont recensés en France dans environ 40 élevages, dont une dizaine dans les Landes.
 

Pour aller plus loin

À Amou, une journée aux côtés des éleveurs landais

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