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Avec l’Ecocampus, Domolandes change d’échelle

Avec l’Ecocampus, Domolandes change d’échelle

Pour ses 10 ans, le technopôle dédié à la construction durable se lance dans un vaste programme d’aménagement afin de quadrupler son offre immobilière et s’ouvrir à d’autres secteurs d’activité.

En 2011, le pari pouvait sembler osé. Le Département des Landes et la Communauté de communes MACS (Maremne Adour Côte Sud) créent alors, dans le parc d’activités Atlantisud de Saint-Geours-de-Maremne, une pépinière, un hôtel d’entreprises et un espace de coworking consacrés à la construction durable et au numérique appliqué au bâtiment. Dix ans plus tard, Xavier Fortinon, président du Conseil départemental, salue « la vision » de son prédécesseur Henri Emmanuelli : « investir sur le long terme, afin d’être prêt à répondre aux évolutions que l’on pressent ». L’élu mimizannais se réjouit que de plus en plus d’entrepreneurs « partagent notre idée que la croissance peut être liée au développement durable ».

Pour la deuxième année consécutive, le Grand Prix de l’Innovation Construction Durable et Cadre de vie, qui s’adresse aux entreprises de moins de 5 ans, a couronné ses 3 lauréats dans le prestigieux cadre de la Seine musicale à Paris. Preuve que le concours organisé par Domolandes a acquis une envergure nationale dans le monde du bâtiment. Encourager l’innovation, c’est aussi faire grandir de jeunes pousses. Cette année, 9 entreprises couvées par le technopôle ont décidé de poursuivre leur développement à Atlantisud, avec la construction d’usines, d’ateliers ou d’entrepôts. Le parc d’activités profite à plein de l’attractivité du territoireִ : les promesses de commercialisation en 2021 représentent 50 hectares, soit autant que lors des 10 précédentes années. Le signe, selon Frédérique Charpenel, conseillère régionale et maire de Soustons, « qu’on peut développer de l’économie en territoire rural ».

Une surface immobilière multipliée par 4

Surfant sur cette vague, Domolandes a conclu la semaine de son 10e anniversaire avec la pose de la première pierre numérique de l’Ecocampus, qui devrait le faire basculer dans une nouvelle dimension. D’ici 2030, l’offre immobilière va passer de 5 000 m2 à 20 000 m2, « afin de se donner les moyens de rassembler autour de nous encore plus d’acteurs publics et privés » , ambitionne Hervé Noyon, directeur général du technopôle. La première tranche de travaux comprend 2 400 m2 de bureaux et d’ateliers ainsi qu’un hôtel de 60 chambres et un restaurant. Elle a été confiée au groupe Duval Atlantique, dont la directrice générale adjointe Véronique Toussaint-Helliant affiche des chiffres de commercialisation satisfaisants, alors que la livraison est prévue début 2023 : 82 % pour les locaux d’activités et 65 % pour la partie bureaux. 

Attirer et fédérer les talents

Ces nouveaux bâtiments sont destinés à des entreprises de l’Économie sociale et solidaire (ESS), « des acteurs économiques à part entière capables de répondre à des exigences de production pointues », assure Xavier Fortinon. Au fil des 4 phases d’aménagement, l’extension de Domolandes vise en effet à intégrer l’innovation et l’enjeu écologique dans d’autres branches que la construction : « le tertiaire, l’industrie, la santé, le sport, l’enseignement et la recherche », détaille Hervé Noyon. 

Le directeur général de Domolandes voit dans ce dernier domaine « le moyen d’attirer des étudiants confirmés pour les associer aux entreprises du territoire ». Des contacts ont été noués avec de grandes écoles telles que Centrale de Lille ou les Ponts et Chaussées. Des partenariats, en présentiel ou numériques, sont envisagés avec les universités de Bordeaux, Toulouse, Pau ou l‘École Supérieure de Design des Landes à Mont-de-Marsan.. Une chaire de recherche sur les données numériques est dans les tuyaux, « avec des applications possibles dans l’habitat social et le bien vieillir dans les Landes ».

Hervé Noyon estime que l’Ecocampus permettra de « faire jouer les synergies » avec les autres écosystèmes d’innovation landais, Agrolandes – dont il est également le directeur général - mais aussi Pulséo, dans le Grand Dax, ou la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). La finalité : « construire un technopôle à l’échelle du département et faire reconnaître au plan national notre expertise landaise en matière d’innovation ».

Domolandes en chiffres

35 entreprises hébergées sous différentes formules : pepinière, hôtel et coworking

110 emplois

5 000 m2 de bureaux, ateliers, espace coworking

 

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