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Forexpo, au cœur de la forêt, la forêt au cœur

Forexpo, au cœur de la forêt, la forêt au cœur

À Mimizan, durant trois jours, le salon européen de la sylviculture et de l’exploitation forestière a démontré le dynamisme économique et les vertus environnementales de la filière.

En 2016, la précédente édition de Forexpo – qui a lieu tous les 4 ans et a été repoussé d’une année, crise sanitaire oblige – avait attiré 28 000 visiteurs vers le site de l’aéroport de Mimizan. À en juger par l’affluence sillonnant les sentiers boisés, le cru 2021 devrait connaitre un succès similaire. Professionnels et simples curieux se pressent autour de machines étranges et de démonstrations allant du travail du sol au chargement de grumes, en passant par la coupe de l’arbre. Au total, 400 exposants européens et 500 marques internationales témoignent du savoir-faire et des capacités d’innovation du secteur. « Ce salon démontre que la filière forêt – bois n’est pas une relique du passé. C’est un métier d’avenir, qui crée de l’emploi », insiste la préfète des Landes, Cécile Bigot-Dekeyzer.

Il n’est pas inutile de le rappeler : la Nouvelle-Aquitaine est la première région forestière d’Europe avec 2,8 millions d’hectares de forêt dont 38 % de résineux. C’est aussi 10 milliards de chiffre d’affaire, 28 000 établissements et 56 300 salariés. « Il y a plus d’emplois dans la filière bois – papier que dans l’aéronautique », souligne Xavier Fortinon. Le président du Département des Landes défend ardemment une exploitation forestière raisonnée : « on ne comprend pas les polémiques inutiles. La forêt cultivée est un modèle vertueux économiquement et écologiquement. Elle est un piège à eau et à carbone. Le pin maritime est une des rares essences qui peuvent croître sur notre sol. C’est une réussite d’aménagement du territoire porté par l’homme ».

Le Département donne l'exemple

Joignant les actes aux paroles, le Conseil départemental des Landes favorise l’utilisation du bois dans la construction de ses collèges - on peut citer l’exemple récent d’Angresse – et de ses bâtiments publics. Durant le salon Forexpo, Christine de Neuville, présidente de PEFC France, a officiellement remis à Xavier Fortinon, la certification PEFC construction bois pour le Village Landais Alzheimer. C’est le premier bâtiment de cette ampleur en France à recevoir ce label, qui assure que le bois utilisé provient de forêts gérées durablement. Près de 60 % de la surface forestière landaise est labellisée. Le président, qui a rappelé que l’imprimerie  départementale avait également été certifiée PEFC, en est convaincu : « les acteurs publics doivent être des prescripteurs, des donneurs d’ordre ».

Autre certitude bien ancrée dans l’esprit de l’élu mimizanais : « cette filière est innovante ». Les deux technopôles départementaux stimulent l’émergence de nouvelles filières de production et de valorisation de la ressource.  À Agrolandes, site basé à Haut-Mauco et dédié à l’innovation dans l’agriculture, l’agroalimentaire et la forêt, le Conseil départemental assure la maîtrise d’ouvrage de la construction de la chaire universitaire Xylomat 2, en partenariat avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Ce laboratoire de recherche travaillera sur les composites à base de bois, la formulation et la mise en œuvre de colles et des résines biosourcées ou la valorisation de fibres naturelles. À Saint-Geours-de-Maremne, Domolandes, centré sur l’habitat et le cadre de vie de demain, accompagne les entreprises de la filière « bois construction » dans leurs mutations.

Les actions de communication ne sont pas oubliées. Le Département a voté une participation financière de 20 000 € à la campagne « Action bois d’œuvre » menée par Fibois Landes de Gascogne, afin de promouvoir l’utilisation du bois dans les constructions.

Enfin, dans le cadre de la Stratégie départementale de la transition énergétique 2021-2030, portée par le Conseil départemental, les services de l’État et leurs partenaires institutionnels et associatifs, il est prévu un accompagnement de la filière bois énergie avec le déploiement de chaufferies collectives sur un rythme de 150 installations nouvelles par an. 

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