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Prix du Polar 2e édition : Valentine Imhof et Nathalie Bernard récompensées Imprimer

300 lecteurs ont voté en ligne pour élire les vainqueurs de l'édition 2021, point d'orgue de huit mois d'animations, de rencontres et d’ateliers, à Vieux-Boucau et dans les médiathèques landaises.

Le titre de son roman noir Par les rafales (Ed. du Rouergue) porte bien son nom. Dans la petite vidéo de remerciement qu'elle a envoyée pour son prix dans la catégorie Adultes, les mots de Valentine Imhof sont parfois couverts par de forts coups de vent face à l'océan de Saint-Pierre-et-Miquelon, où cette native de Nancy est professeur de lettres depuis l'an 2000. « C'est toujours un plaisir de rencontrer les lecteurs, a-t-elle lancé, et j'espère vraiment venir vous voir en vrai et discuter en septembre 2022 » pour la prochaine édition du « Polar se met au vert » qui a lieu tous les deux ans à Vieux-Boucau.

En attendant, il faut lire cette histoire de mauvaises rencontres et de rage meurtrière en marge du carnaval de la Nouvelle-Orléans puis de la Lorraine à Terre-Neuve ; « un gros choc pour un premier roman », selon Géraldine Hardy de la Médiathèque départementale.

Ambition culturelle à l'année

Entre enlèvement de mineurs, folie criminelle et discriminations envers les Amérindiens au Canada, le plébiscite a été fort aussi pour Keep Hope de Nathalie Bernard sur un scénario de Frédéric Portalet, également quincailler à Mont-de-Marsan.

Avec son roman choisi ici dans la catégorie Jeunes et qui a raflé le Prix des Incorruptibles, la romancière venue de la région bordelaise est allée à la rencontre des collégiens d'Hagetmau et de Geaune avant de recevoir son prix vendredi 25 juin. « J'ai passé de très jolis moments avec les élèves, j'aime savoir ce qu'ils pensent en direct de ce qu'on fait alors qu'on vit dans notre grotte toute l'année ! », a souligné celle qui avait démarré par des romans noirs adultes avant d'aller vers la littérature jeunesse en devenant maman.

Le Prix de 1 000 € lui a été remis à la Maison des Clubs par le maire de Vieux-Boucau, Pierre Froustey, qui a salué « la vertu du salon de révéler des auteurs qui le méritent » : « nous ne sommes pas qu'une station balnéaire ou une plage de sable blanc mais un village qui vit à l'année avec une ambition culturelle », a-t-il insisté.

« Venir à Vieux-Boucau en dehors des dates du Salon du polar, c'est aussi rappeler l'importance de cette manifestation et de notre partenariat qui rayonnent ici, dans toutes les médiathèques et au-delà dans l'ensemble du département.

Corinne Sonnier, responsable de la Médiathèque départementale

Une vingtaine de bibliothèques landaises ont en effet participé à cette édition, à peu près partout dans le territoire. En huit mois d'animations, les lecteurs ont pu assister à 12 rencontres et 6 ateliers d’écriture, avec des auteurs francophones hors compétition : Jérémy Bouquin, Eric Plamondon, Sébastien Gendron, Jean-Luc Bizien, Maud Mayeras, Joseph Incardona, Danielle Thiéry et Marion Brunet. Pour continuer à valoriser le roman noir.