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Agrolandes : le 1er Grand Prix de l'Innovation a ses lauréats

Agrolandes : le 1er Grand Prix de l'Innovation a ses lauréats

Les trois vainqueurs ont été annoncés vendredi 19 mars à Haut-Mauco, au technopôle landais dédié à la recherche et l'innovation dans l'agriculture et l'agroalimentaire.

Ce premier concours récompensant trois projets sur la quarantaine reçus au départ, c'est un « moment de rencontre important entre des entrepreneurs déjà affirmés d'Agrolandes et des porteurs de projets d'innovation qui vont tous dans le sens du développement durable » dans les filières agricoles et agroalimentaires, a salué Xavier Fortinon qui présidait le jury de 27 personnalités – élus, responsables des chambres consulaires ou institutions et dirigeants d'entreprises.

Avec une pensée particulière pour Henri Emmanuelli, « initiateur de ce centre de recherche, de réflexion et d'innovation » où collaborent aujourd'hui 35 entreprises du territoire, le président du Conseil départemental et du GIP Agrolandes, s'est réjoui qu'« on construise ici, l'agriculture et l'agroalimentaire de demain ».

Coquilles d'oeufs valorisées et bioinsecticide

Le lauréat du Grand Prix de l'Innovation doté de 8 000 € s'attache, par exemple, à réutiliser les coquilles d'oeufs sorties d'usine, aujourd'hui épandues ou incinérées. Chez Circul'Egg, basée en Ile-de-France, « on sépare la coquille externe et la membrane interne pour en faire de la poudre et les valoriser dans l'alimentation animale et la cosmétique », a précisé par visioconférence son PDG, Yacine Kabeche.

Le Prix de l'innovation (5 000 €) est revenu à Pertinent Santé Animale (PSA) dont le siège social est à Agrolandes, pour sa plateforme technologique de biocontrôle qui vise à remplacer l'usage des pesticides chimiques par « le pouvoir bioinsecticide naturel de certaines plantes », a expliqué le DG France Laurent Jamin, associé du franco-américain Bruno Jactel implanté à Atlanta et Arzacq (64).

Enfin, le coup de cœur du jury (2 000 €) est allé à Instead qui fabrique du mobilier haut de gamme ; écoresponsable et made in France, à partir du reste de céréales utilisées lors du brassage de la bière. On peut ainsi « s'asseoir sur ce qu'on est en train de boire ! », a lancé, depuis son ordinateur, Franck Grossel qui développe son projet à Saint-Quentin, dans les Hauts-de-France.

Connecter des start-ups et des piliers d'Agrolandes

Ce concours permet aussi créer des synergies entre start-ups. « On peut imaginer des projets à construire ensemble, fait valoir M. Jamin, Instead pourrait - pourquoi pas - nous faire, pour nos produits, des emballages à base de drêches qui pourraient ensuite se mettre au compost ».

Grâce à Agrolandes, plusieurs autres jeunes pousses se sont aussi rapprochées pour travailler en commun sur l'analyse des matériaux biosourcés, comme Waste Me Up (valorisation de déchets agricoles à Domolandes), Scale (matériaux issus d'écailles de poissons) ou Arrosia (résine 100% biosourcée à base de gemme de pin maritime).

En connectant des start-ups entre elles et à des piliers d'Agrolandes, « on peut attirer de nouvelles entreprises sur le territoire, développer de nouveaux usages de demain et créer de la valeur pour tous », a conclu Hervé Noyon, directeur général du technopôle landais alliant pépinière d'entreprises, agrocampus et parc d'activités aux portes de Mont-de-Marsan.

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