Articles d'actualités

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Les services publics sur le front des inondations

Les services publics sur le front des inondations

Le 5 janvier, Xavier Fortinon est venu saluer à Tartas et à Gouts l’implication des services publics tout en préparant la reconstruction des zones meurtries par les crues.

Au pic de la crue, la Midouze a atteint 7,45 m à Mont-de-Marsan le 1er janvier - du jamais vu depuis 1981 - et 4,02 m à Tartas le 2 janvier, un seuil inédit depuis 1843. L’Adour est monté à 5,89 m à Dax le 1er janvier, à 8 centimètres du record de 2014.  Des chiffres historiques, et un énorme travail pour les pompiers et agents des routes du Département.

Devant Xavier Fortinon venu remercier les pompiers de Tartas pour leur investissement, le commandant Grégoire Journé, chef de site de permanence au centre départemental du SDIS 40, dresse un bilan chiffré à l’échelle du département : 436 interventions dans 110 communes, 39 évacuations, 70 sapeurs mobilisés en simultané au plus fort de la crise et 3 000 appels au Centre de traitement de l’alerte de Mont-de-Marsan. 

À Tartas, 20 sapeurs-pompiers, tous volontaires, se sont relayés sous les ordres du lieutenant Jacques Dupin. 150 habitations ont été inondées par la montée exceptionnelle de la Midouze. Soit environ 250 personnes auxquelles il a fallu prêter assistance, notamment avec un système de navettes en bateau. « On n’est jamais habitué, mais les gens ont été compréhensifs. Avec les navettes, ils ne sentent pas seuls. On a pu en emmener certains voir leurs maisons », analyse le chef du centre de secours tarusate. Hors norme, la situation a été bien gérée, se félicite le maire Jean-François Broquères : « On était dans l’inédit. Mais nous avons toujours eu les informations très en amont, ce qui nous a permis d’anticiper. Au pic de la crue, on a pu préparer la sortie de crise ».

Ardent défenseur du service public, Xavier Fortinon salue dans l’efficace mobilisation des pompiers un « retour sur investissement » pour le Département, qui finance deux-tiers des dépenses du SDIS 40 avec une contribution portée à 21,6 M€ en 2021. 


« Il est important de mesurer l’efficacité des services publics, mobilisables tout le temps, à discrétion. On voit que cette chaîne est indispensable et qu’elle fonctionne. »
Xavier Fortinon, Président du Conseil départemental des Landes
 

68 routes fermées simultanément

Le président du Conseil départemental se déplace ensuite de quelques centaines de mètres pour rendre hommage aux agents de l’UTD (Unité territoriale départementale) de Tartas, également sur la brèche durant ces intempéries. « On a dû faire appel à des renforts car nous avons été impactés sur des routes qui ne sont pas touchées d’habitude, comme à Villenave ou à Carcen-Ponson », rappelle Ludovic Dannequin, le responsable de l'UTD. Régis Jacquier, directeur adjoint de l’Aménagement au Département, résume en un chiffre l’engagement des équipes de terrain : « Au plus fort des inondations, 68 routes étaient fermées dans le département, un nombre jamais atteint lors des épisodes de crues des années précédentes. Les UTD les plus impactées ont été Tartas, Saint-Sever et Soustons ». À l’heure d’un premier bilan, Xavier Fortinon souligne que « l’organisation en UTD démontre son efficacité avec une bonne couverture du territoire et une grande réactivité grâce au renforcement ajusté des astreintes ».

Se projeter très vite sur la reconstruction

À Gouts, il est déjà temps de se projeter sur l’après avec le maire, Nicolas Saugnac, et son homologue d’Audon, Laurent Nolibois. La commune a été durement frappée par la furie du ruisseau de Marrein avec un pont emporté et un autre rendu inutilisable par la perte d’une pile. Avec la route de Mugron comme seule voie d’accès valide, Gouts est « un peu coupée du monde » selon l’édile.

La délégation départementale vient avec des solutions, car le service de l’Aménagement s’est mis « en configuration d’urgence » selon l’expression de Jean-Paul Couffinhal, son directeur. Deux scénarios sont proposés : soit les deux ouvrages sont reconstruits simultanément avec une livraison prévue en mai ; soit un pont provisoire est installé sur la D18, probablement fin février, ce qui induit que les ouvrages soient rebâtis l’un après l’autre, pour une fin de chantier en juillet.

Nicolas Saugnac loue la réactivité du Département : « Les services ont bien travaillé sur le sujet puisqu’ils nous apportent déjà un calendrier. C’était bien de pouvoir choisir entre les deux scénarios. On pencherait plutôt pour la solution du pont provisoire, qui nous permettrait d’avoir le plus rapidement possible un second accès à la commune ».

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