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Encore quelques places en colo cet été !

Autorisées depuis le 22 juin du fait du coronavirus, les colonies de vacances ont bien repris dans les Landes, avec toutes les règles d'usage. Et les enfants s'y régalent, comme à Commensacq.

C'est la toute première fois qu'Adam, 8 ans et demi, vient en colo avec son frère, et au deuxième jour de cette semaine d'indiens le long de la Leyre entre forêt et pentes de sable, le jeune landais de Montsoué est conquis. « Oui, c'est trop bien ! », dit-il, sourire aux lèvres, en construisant sa cabane en bois et fougères, au lendemain d'une veillée avec chants et guitare devant les tipis-tentes du camping de Sabres, au cœur du Parc naturel régional des Landes de Gascogne. Avec lui, ils sont 12 à tenter la belle aventure collective sur la base Mexico de Commensacq quand d'habitude, ce séjour « Tipi et Compagnie » attire 17 filles et garçons.

Rassurer les parents, dans la proximité

Globalement, « on est à 20 % de moins de fréquentation dans les centres de loisirs et les colonies », explique Philippe Lucante, responsable aux Francas des Landes, une association à vocation éducative, sociale et culturelle. Avec les autres organismes habilités (Ligue de l'Enseignement et PEP40), « on a annulé 50 % des séjours » prévus avant l'arrivée de la Covid, afin de pouvoir appliquer correctement les mesures barrière avec un meilleur taux d'encadrement. Les activités ont été encore plus concentrées dans les Landes « pour être dans la proximité et rassurer les parents » même si des séjours pour ados dans les Pyrénées ont finalement pu être organisés.

Sur un des séjours-phare des Francas, « Aventure équestre » à Pissos, au lieu des 24 enfants reçus d'ordinaire, ce sont seulement deux groupes de 8 qui pourront monter à cheval afin de veiller au respect du protocole sanitaire. Certaines activités n'ont pas pu être mises en place, comme l'atelier culinaire « Les recettes de mamie » à Mimizan, faute de pouvoir mêler les générations sans risque.

Mais « au final, si ce n'est les masques dans les lieux fermés, les lavages de mains très fréquents, les désinfections dans les transports, et la vigilance encore plus forte qu'avant, ça ne change pas grand-chose, les enfants ne voient pas vraiment la différence, tout est fait pour qu'ils s'amusent et apprennent des choses en jouant », assure Rémi Soulé, doctorant landais à Paris et animateur chevronné du haut de sa septième année de Bafa.

Surf à Soustons, Cro-Magnon en Chalosse

Les inscriptions sont encore possibles et il reste des places, comme entre autres, au stage d'équitation de Tartas, à Sensations Gliss à Soustons (surf, paddle, skate ou canoë d'orientation) ou pour les six jours « Au temps de Cro-Magnon » entre Mugron et Brassempouy.

Afin de faciliter le départ du plus grand nombre d’enfants et de jeunes, y compris en situation de handicap, l’État, la direction landaise de l'Education nationale (DSDEN), la CAF et le Département se sont mobilisés. Et des aides financières exceptionnelles existent afin de toucher de nouveaux publics pour ces vacances qui favorisent la découverte de l'autre et l'apprentissage hors du cocon familial, dans un esprit collectif.

Selon une étude de l'Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes (Ovlej), ce sont d'ailleurs les activités pratiquées en dehors du cadre scolaire ou familial qui ont le plus manqué aux enfants (à 41 %) pendant le confinement, après les amis (66 %).