Articles d'actualités

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Du concret pour se décider

Du concret pour se décider

Du 22 au 25 janvier, les "Routes de l’orientation" offraient aux élèves landais de troisième une mine d’informations sur les métiers et les filières à leur disposition après le collège.

Une automobile trône au centre des arènes de Pontonx-sur-l’Adour. Non loin de là, on trouve aussi un atelier de cuisine, des salons de coiffure ou d’esthétique, des menuisiers, des charpentiers... Un mini-village des métiers ou s’égaient, plan des lieux en main,  des centaines de collégiens. En périphérie de ces ateliers de démonstration, 31 stands représentent les centres de formation d’apprentis (CFA), les lycées professionnels et les établissements d’enseignement général et technologique des Landes. 

Sur quatre jours, ce sont environ 3 900 jeunes issus de 54 collèges landais (38 publics et 16 privés) qui naviguent dans les travées des arènes : "Le salon est devenu une référence pour les collèges. Ils viennent tous, parce qu’ils trouvent ici la présentation des établissements scolaires avec des mises en situation qui sont très éclairantes pour les élèves", indique Jany Lescoulié, directrice du Centre d’Information et d’Orientation (CIO) de Dax. David Magnaval, son homologue de Mont-de-Marsan, insiste sur la matinée ouverte aux familles : "Le samedi matin, nous comptons près de 400 visiteurs."

"L’agencement est très attractif, les élèves se rendent mieux compte de la réalité des métiers", se félicite Dominique Degos, représentant le Département qui finance près de 40 % du budget de cette manifestation. "Les Routes de l’orientation" sont organisées par les lycées et CFA en partenariat avec l’Éducation nationale, le Département, la région et la chambre des métiers. "On ne fait pas les inscriptions ici" explique Ludovic Bernard, directeur délégué aux formations au lycée des métiers du bâtiment de Morcenx, "mais on communique beaucoup sur nos journées portes ouvertes et sur les mini-stages en immersion durant lesquels le collégien peut découvrir la vie au lycée, en visitant les ateliers, les classes, l’internat, le réfectoire. Nous participons beaucoup à ce genre de forum car les professeurs de collèges ne font pas spontanément la publicité des carrières professionnelles. Et les ateliers servent à montrer la noblesse de nos métiers."

Les jeunes parlent aux jeunes

Grande vertu du salon : ce sont de jeunes lycéens qui présentent les métiers aux élèves de troisième. Owen et Ronan, en terminale technicien constructeur bois au lycée Haroun-Tazieff de Saint-Paul-lès-Dax, construisent un poulailler : "Pour nous, l’aspect visuel est la meilleure manière de montrer l’intérêt de notre métier. C’est plus concret car les troisièmes voient comment on travaille. En plus, on peut leur parler des chantiers que l’on a réalisés à l’extérieur de notre établissement."

Gabriel, en seconde système électronique et numérique au lycée Ambroise-Croizat de Tarnos, s’est mué en ardent défenseur de l’enseignement professionnel : "Je tournais à 9 de moyenne en troisième et là je suis monté à 14 ! Les matières générales sont adaptées à nos métiers. En français, on utilise beaucoup le téléphone et en mathématiques, on fait des programmes de calcul. En plus, c’est une filière très ouverte. Je me destine à l’audiovisuel alors qu’un de mes amis préfère l’informatique." Un discours enthousiaste et concret qui peut séduire les jeunes de son âge.

Des élèves casaniers mais globalement bien informés

Pour autant, les collégiens sont bien souvent guidés par des motivations plus terre-à-terre, tels ces élèves de Danielle-Mitterrand de Saint-Paul-lès-Dax : "On trouve bien que les lycéens nous expliquent leurs métiers, c’est plus vivant. Mais on est plutôt intéressé par un lycée proche de chez nous." Une option cocon que confirme dans un sourire Anne-Marie Darthos, proviseur de la Cité scolaire de Peyrehorade : "Bien sûr, il y a des choix qui répondent à des contraintes financières mais c’est vrai que le Landais est peu mobile..."

Ce facteur proximité joue en faveur de l’enseignement général, qui est encore majoritairement choisi par ces jeunes de 14 ans. Mais ce rendez-vous annuel des "Routes de l’orientation" est de mieux en mieux préparé par les classes, selon Françoise Ferrere, professeur d’espagnol au lycée Haroun-Tazieff : "Globalement, les élèves ont été plutôt briefés par leurs professeurs, ils ont entendu parler des options et des spécialités."

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