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Une rentrée scolaire offensive au collège de Linxe
Plus de 17 000 élèves ont repris lundi 4 septembre le chemin des 38 collèges publics landais où l'investissement du Département est fort. Une rentrée vigilante au vu des annonces ministérielles.
En moyenne, le Département des Landes consacre chaque année, près de 2 000 € d'investissement par collégien, bien au-dessus des 1 500 € de moyenne nationale, a souligné son président Xavier Fortinon, lors de la visite de rentrée au collège Lucie-Aubrac de Linxe qui vient de bénéficier d'une belle restructuration. Cette extension qui a nécessité 3 M€ d'investissement, va permettre de recevoir à l'avenir jusqu'à 600 élèves (au lieu de 350) venus entre autres, de Castets, Léon, Lit-et-Mixe, Uza ou Vielle-Saint-Girons.
Des investissements importants
Ici, on a notamment créé sept nouvelles salles de classe, un garage à vélo, un vestiaire flambant neuf avec ses porte-manteaux vert anis sur carrelage anthracite, une piste d'athlétisme de 200 mètres, un mini-terrain de foot et des playgrounds de basket et handball. Le self-service avec système de biométrie a été totalement restructuré, tout comme la salle informatique, celle des profs ou encore le CDI avec ses poufs colorés pour inciter à venir lire. "Toutes les conditions sont réunies" pour "une rentrée sous le signe de l'épanouissement et de la réussite scolaire", s'est félicité Sylvie Lesterlin, la principale.
A l'image de Linxe, d'autres collèges bénéficient actuellement d'importants travaux financés par le Département, comme à Cel la Gaucher à Mont-de-Marsan (3,4 M€), Parentis (1,6 M€) ou Saint-Sever (3,8 M€). Globalement, dans les Landes, 50 M€ (dont 38 pour les collèges) sont consacrés à la jeunesse, de la scolarité à la culture, de la formation aux loisirs, via notamment le numérique éducatif, la gratuité des transports (malgré le transfert de compétences à la Région) ou le Pack XL Jeunes qui fête son premier anniversaire. Une politique forte que le Département défend. "Chaque million d'euros investi équivaut à 10 emplois", selon M. Fortinon, attaché "à un service public de l'éducation de qualité et de proximité pour tous".
L'intérêt de l'enfant d'abord
Alors, les annonces gouvernementales ne sont pas ici, vues d'un bon œil. Le président du Département dénonce dans le discours du ministre Blanquer "un retour à une conception conservatrice, voire réactionnaire". Sur les rythmes scolaires, "la brutalité et la précipitation prévalent", or dans les Landes, c'est "une réussite : la preuve, seules quatre écoles soit 2 % du Département (contre 30 % ailleurs) sont repassées aux quatre jours", souligne-t-il, souhaitant que "l'intérêt de l'enfant prime sur toute autre considération". Une journée d'évaluation des rythmes scolaires se tiendra d'ailleurs le 14 septembre à Hinx pour les communes.
Quant à la suppression "en catimini" de tout ou partie des contrats aidés (2 300 dans les Landes), elle "menace les conditions d'accueil à l'école et provoquera l'arrêt de nombreux projets éducatifs et culturels, notamment sur les territoires ruraux", a déploré le président qui appelle à un meilleur taux d'encadrement dans les écoles. Et de conclure que "le Département ne pourra pas se substituer à un Etat défaillant mais il tiendra ses engagements et réaffirme avec force la cohérence et la continuité du projet porté par sa majorité".