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Interview d'Henri Emmanuelli

Interview d'Henri Emmanuelli

Le nouveau Conseil départemental des Landes est en place. Fortement renouvelé et paritaire.

Son président, Henri Emmanuelli, dévoile les priorités du mandat.

Qu’avez-vous ressenti au moment de votre élection à la présidence
du nouveau Conseil départemental ?

C’est toujours un moment émouvant. D’autant que nous avons vécu une élection inédite avec un nouveau mode de scrutin et une nouvelle carte électorale. J’aurai donc eu le double honneur de présider le dernier Conseil général des Landes et le premier Conseil départemental !

Au-delà de cette permanence, l’assemblée a été profondément renouvelée et dans la parité. C’est une réelle avancée démocratique et je constate que les nouveaux élus manifestent beaucoup d’enthousiasme. Et c’est tant mieux : le travail ne manque pas.

J’ai aussi une pensée particulière pour les conseillers généraux qui ne siégeront plus au conseil départemental, soit parce qu’ils ont décidé de ne pas se représenter, soit parce qu’ils n’ont pas été réélus.

Ils sont évidemment dans des situations différentes mais je tiens à les remercier publiquement pour leur dévouement au service de notre département et de ses habitants.

Quelles seront les principaux axes de votre action au cours des prochains mois ?

Notre priorité reste l’emploi. Bien sûr, ce n’est pas le Conseil départemental qui va régler le problème du chômage dans les Landes. Mais il est essentiel de mobiliser toutes les énergies, de lutter contre un fléau, qui est la première cause d’exclusion sociale, le creuset des inégalités et du pessimisme qui mine notre démocratie.

Tous les leviers possibles doivent être utilisés, à commencer par celui du développement économique. C’est la raison pour laquelle nous avons mis Agrolandes sur les rails et que nous étudions l’opportunité de créer de nouvelles destinations touristiques. Le tourisme « pèse » 20 000 emplois dans notre département.

C’est l’un des secteurs clefs de notre économie et un gisement d'emplois. Mais c’est aussi un secteur de plus en plus concurrentiel. Si nous restons les deux pieds dans le même sabot, nous perdrons de l’attractivité et par conséquent de l’activité.

Certains projets comme le golf de Tosse ou la vague artificielle
sont pourtant sujets à controverse…

Il ne faut pas avoir peur des débats. Ils sont même salutaires. En revanche, le débat doit avoir lieu sur des bases solides, pas sur des fantasmes ou des rumeurs. A vrai dire, je ne sais pas encore si les projets de Tosse ou de Saint-Geours-de-Maremne verront le jour.

Nous sommes encore dans des phases d’études préalables et de concertation. Quand, en fin d’année, nous aurons en notre possession des éléments suffisamment précis, nous déciderons d’aller plus avant ou pas. Mais une chose est sûre, si nous y allons, c’est que nous aurons trouvé des investisseurs solides.

Il y a aussi le projet de village Alzheimer…

Nous faisons le pari de l’innovation sociale. Proposer à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer d’évoluer dans un paysage normalisé de vie sociale est une expérience pionnière en France.

L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des malades et de leurs familles, mais aussi de réduire la dépendance aux médicaments. En matière d’action sociale, ce département a toujours innové : nous avons été les premiers en France à instaurer une alerte téléphonique pour les enfants maltraités. 

Le dispositif s’est ensuite généralisé sur le territoire national. Avec le village Alzheimer, c’est la même démarche, sur un sujet qui concerne plusieurs milliers de familles.

Quelles seront les autres priorités du Département ?

Le soutien aux familles reste une priorité forte avec par exemple le maintien du transport scolaire gratuit et le prix unique dans les cantines des collèges. Nous voulons aussi que chacun puisse bâtir son avenir là où il vit.

Nous serons toujours aux côtés des collectivités locales quand elles investissent et nous allons ouvrir ce chantier essentiel qu’est le déploiement du Très Haut Débit sur l’ensemble du territoire. 

Enfin, et c’était un axe fort du programme de la majorité départementale, nous allons mettre en oeuvre un pack jeune avec des aides au premier logement, au permis de conduire et à la mutuelle santé. Les engagements que nous avons pris devant les Landais seront tenus.

Le Conseil général est donc devenu le Conseil départemental.
Au-delà du nom, est-ce que le fonctionnement de l’institution va changer ?

Depuis que je préside l’assemblée départementale j’ai toujours veillé à ce que nos débats soient dignes et respectueux. Il n’y a pas de raison que ça change. Contrairement à ce que j’ai parfois entendu pendant la campagne électorale, l’opposition a toujours été considérée dans cette institution, que ce soit dans les commissions ou dans les assemblées délibérantes. Il n’y a jamais eu d’« aides à la carte » et la responsabilité fut partagée dans bien des domaines recouvrant l’intérêt général. Mais le fait majoritaire existe. Il est l’expression du suffrage universel.

Je le répète, nous tiendrons nos engagements. Chacun devra alors prendre ses responsabilités et assumer ses choix.

Nous expliquerons les nôtres devant les citoyens au fil du mandat. J’ai constaté au cours de la campagne électorale un véritable déficit d’informations et d’explications. J’en porte en grande partie, avec les autres élus, la responsabilité. C’est sur ce déficit d’informations que prospère la rumeur et la démagogie. Il est donc nécessaire d’aller à la rencontre des habitants, de porter une parole pédagogique, de créer des espaces d’écoute et d’échanges.

Nos actions sont souvent la traduction technique de l’intérêt collectif et c’est bien cet intérêt-là qui doit émerger et primer.

L'exécutif départemental

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