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Les contours du village Alzheimer se précisent

Les contours du village Alzheimer se précisent

Le projet de village Alzheimer avance. Le lundi 2 février, a été déposée par le Conseil général une demande officielle auprès du ministère des Affaires sociales. 
« Pour que cela aboutisse, il faut obtenir du ministère la prise en charge du personnel soignant », a affirmé Henri Emmanuelli lors d'une conférence de presse. Car au-delà de l'investissement conséquent de 23 millions d'euros, le fonctionnement annuel coûterait quelque 10 millions d'euros.

Ce type de structure innovante implique en effet beaucoup de personnel : pour 150 résidents abrités sur un espace sécurisé de plus d'un hectare, 150 personnels médicaux et autant de bénévoles (familles, jeunes du service civique...) sont nécessaires.

L'appel au sponsoring sera également plébiscité pour financer ce village dont les murs extérieurs servent de clôture et où l'on retrouve café-restaurants, cinéma, coiffeur ou alimentation au détour de rues et de places, sans une blouse blanche visible, a détaillé Jean-Claude Deyres, vice-président du CG, de retour des Pays-Bas où le modèle a été pris. « Ce peut-être intéressant pour l'image de grands groupes » de s'adosser à cette première en France, pense Henri Emmanuelli.

Dans les Landes, 6 à 7.000 personnes et 17% des plus de 75 ans sont touchées par une maladie neurodégénérative type Alzheimer. 4 000 sont prises en charge dans des maisons de retraite ou Ehpad, les autres restant en famille. Mais seul un tiers des établissements propose des structures adaptées à la pathologie.

« Le ministère s'est montré intéressé pour une expérimentation » car ce genre d'hébergement concourt à soigner avec moins de médicaments, a souligné le président du Conseil général. En faisant plus dans l'accompagnement, « on diminue la prescription médicamenteuse », a abondé Catherine Le Mercier de l'Agence Régionale de Santé  Landes (ARS). Pour cette maladie qu'on ne sait pas encore guérir, la préservation d'une vie sociale permet de « réduire les symptômes et notamment le stress des pensionnaires ».
Pour Nicolas Portolan, de l'ARS, ce dispositif d'avenir dont la philosophie renvoie à « plus d'humanité », fait passer « la personne au centre : on s'adapte à la maladie et pas l'inverse » en« garantissant un maximum d'autonomie et de liberté » aux patients.

Quant au lieu d'implantation de ce nouveau « village » landais qui devrait voir le jour en 2017, ce sera soit en périphérie de Dax ou Mont-de-Marsan, soit sur la côte. Mais le besoin en personnels et bénévoles semble faire pencher la balance vers l'une des deux agglomérations.

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